[Bonnes feuilles] « Création d’entreprise : de l’idée au business plan » par Robert Papin
Rédigez votre business plan – Ce business plan contiendra d’abord un argumentaire sur l’intérêt de votre projet de création. Cet argumentaire reposera largement sur les atouts dont vous disposez pour maîtriser les facteurs clés de succès dans votre domaine d’activité et, par conséquent, sur les éléments les plus convaincants de vos plans d’actions détaillés. Vous indiquerez ensuite vos besoins en financements en vous servant notamment de vos comptes d’exploitations et tableaux de financement prévisionnels.
Extrait de « Création d’entreprise – De l’idée au business plan », par Robert Papin, aux Éditions Dunod
Les questions du banquier
Le banquier que vous allez contacter n’est pas un philanthrope, il va donc se poser trois questions :
- Quel intérêt ai-je à travailler avec ce créateur ?
- Combien me demande-t-il ?
- Quand et comment me remboursera-t-il ?
Un bon dossier va influencer sa décision, même si le financier s’intéressera d’abord à votre personnalité, à votre connaissance du métier et au potentiel de votre futur secteur d’activité.
Votre business plan doit le rassurer. Pour atteindre cet objectif, il vaut mieux résumer le projet en une page maximum (elle sera lue), ajouter 5 à 10 pages pour justifier l’intérêt du projet et consacrer une dizaine de pages aux états financiers (bilan, compte de résultat, tableau de financement et gestion prévisionnelle de trésorerie pour la première année et pour les deux suivantes).
Le document devra être facile à lire et concis car devant un dossier trop volumineux et trop détaillé, le banquier pourrait être amené à penser que son interlocuteur est plus doué pour rédiger des rapports que pour diriger une entreprise.
Business plan : le résumé
Le résumé d’une page précisera :
- quel produit ou service vous voulez vendre ;
- en quoi il est meilleur que ceux des concurrents ;
- quel est l’importance du marché et son taux de croissance ;
- quels sont les clients auxquels vous souhaitez vous adresser ;
- grâce à quoi vous comptez les attirer.
Il est préférable de ne pas rédiger cette page d’emblée, mais de confectionner d’abord le reste du dossier. Lorsque le résumé aura été rédigé, vous le testerez sur plusieurs personnes : chefs d’entreprises, conseillers, et pourquoi pas, sur d’autres banquiers. Si le travail n’est pas parfait, vous le remettrez sur le métier jusqu’à ce que vous ayez la certitude que n’importe quel lecteur pourra comprendre ce que vous voulez faire et comment vous allez réussir à la faire.
Business plan : l’argumentaire
Il n’existe pas de schéma type d’argumentaire et ce dernier doit être adapté aux caractéristiques du projet.
Si vous voulez éviter de vous trouver désarmé par les objections que vos interlocuteurs ne manqueront pas de présenter, il est préférable de ne pas rédiger cet argumentaire avant d’avoir réalisé l’analyse et le test de l’idée suggérés dans le livre Création d’entreprise : Trouver les bonnes idées.
Votre argumentaire doit mettre en relief :
- les facteurs clés de réussite dans le créneau choisi ;
- l’évolution prévisible de ces facteurs clés ;
- les atouts que vous possédez sur chacun d’eux.
L’argumentaire ne doit pas cacher les faiblesses et les risques du projet mais au contraire s’attacher à mettre en lumière les moyens de résorber ces faiblesses et de réduire ces risques. Procéder ainsi, c’est probablement la meilleure manière de rassurer le banquier et d’éviter d’être mis à mal par ce dernier.
Cet argumentaire doit avoir un seul objectif : convaincre le lecteur de l’intérêt de votre projet.
Pour aller plus loin, rendez-vous au Salon SME
Pour faire le point sur le montage de votre business plan et plus largement, sur votre projet de création d’entreprise, visitez le Salon SME, les 25 et 26 septembre 2017 au Palais des Congrès de Paris.
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Et en attendant le salon, (re)découvrez les podcasts audio des conférences 2016 pour les créateurs d’entreprise.
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