Comment travailler pour des entreprises à impact positif en tant que freelance ?
Découvrez l’interview de Coline et Charlotte, fondatrices de Social Declick, qui vous dévoilent les secrets du Freelance for Good !
On connaît tous l’attractivité du statut de freelance et les chiffres qui le prouvent, puisque depuis 2009 ce statut connaît une augmentation de 92% qui ne va très certainement pas décélérer si on regarde les tendances outre-Atlantique. En effet, les Etats-Unis comptent aujourd’hui une proportion de 36% de freelances parmi ces travailleurs. C’est énorme !
Parmi les motivations à adopter ce statut, on entend beaucoup la flexibilité, la liberté et la plus grande facilité à trouver un équilibre entre sa vie pro et perso.
Il y a un peu moins de deux ans, Coline & Charlotte qui côtoyaient pas mal de freelances ont eu une intuition :
Une partie des freelances ou aspirants freelances choisissent ce statut pour redonner du sens à leur travail et souhaitent mettre leurs compétences au profit de structures vertueuses qui répondent aux enjeux écologiques et sociaux de notre époque.
Elles ont mené l’enquête et effectivement, ce n’était pas qu’une intuition, mais un phénomène de fond ! Elles ont ainsi décidé de fonder Social Declik pour aider les freelances à s’infiltrer dans le secteur de l’impact positif et y dénicher des missions rémunérées.
Elles te dévoilent ici les secrets du mouvement Freelance For Good !
Coline, peux-tu nous en dire plus sur ces freelances en quête d’impact ?
Les freelances ou aspirants freelances qui se rapprochent de nous sont des personnes qui ont eu un ou plusieurs déclics concernant les grands défis écologiques et sociaux qu’on connaît. Ce bouleversement s’est d’abord passé dans leur vie personnelle. Une fresque du climat, la lecture du rapport du GIEC, un voyage ou encore la parentalité.
Tous s’accélèrent ensuite et l’envie d’adopter un mode de vie plus respectueux de l’environnement, plus engagé aussi socialement, émerge.
Le problème, c’est qu’après cet éveil, un désalignement de plus en plus fort se fait sentir entre l’engagement dans sa vie personnelle et le manque de sens dans les missions réalisées au travail.
De là, on cherche souvent des solutions : Et pourquoi pas devenir indépendant ou le rester, mais dans tous les cas, choisir des clients et des missions qui répondent à une cause sociale ou écologique ?
La solution pour aligner ses missions avec ses valeurs, c’est de travailler avec des structures vertueuses : des associations, des coopératives, des fondations, des structures qui ont des labels type ESUS ou B-CORP ou même des entreprises plus classiques mais qui ont une envie d’impact positif sur la société et l’environnement.
Charlotte, est-ce que c’est possible pour un freelance de trouver des missions dans ce secteur ?
Complètement, et c’est la bonne nouvelle ! Les entreprises de l’économie sociale et solidaire ont besoin de professionnels du digital, de la gestion de projet, de la communication ou encore des graphistes et des photographes.
C’est un secteur qui bouge énormément et ses acteurs ont pris conscience qu’ils devaient se professionnaliser sur ces métiers pour se faire connaître, notamment sur le web. Ils ont besoin de donner de la visibilité à leur cause, parfois éduquer ou encore recruter des bénévoles, se faire connaître de bénéficiaires potentiels et accroître les dons. Le numérique est déterminant pour eux et, pour cela, ils ont besoin du soutien d’experts externes pour les aider à accélérer.
En revanche, contrairement aux grandes entreprises, ces acteurs ont moins l’habitude de faire appel à des freelances, nous avons donc un rôle à jouer pour les aider à mieux connaître ce statut.
Ils sont rassurés quand ils ont en face d’eux des personnes sincèrement engagées qui ont cette démarche de vouloir travailler avec des acteurs à impact.
Ce qu’on constate aussi, c’est que même s’ils ont moins de moyens financiers, ils sont prêts à payer un prix juste. Ce sera par contre souvent des missions plus courtes ou avec un plus petit périmètre. Mais il n’y a pas besoin de se brader pour travailler avec des acteurs engagés.
Et Coline, tu as des exemples de freelances qui arrivent à travailler avec des structures à impact positif ?
Bien sûr ! Social Declik, c’est une communauté d’une cinquantaine de freelances, répartis dans toute la France. Parmi eux, beaucoup travaillent déjà avec des acteurs engagés. Voici 3 exemples très différents :
- Laurent, installé dans la région lyonnaise, a travaillé dans le domaine des enquêtes et des sondages pendant 15 ans. Il a souhaité voguer vers d’autres horizons, et donc vers le freelancing à impact. En mars de cette année, il a réalisé notre programme d’accompagnement de 5 semaines et en juin, il signait sa première mission avec une structure à impact positif.
- Alexandre, installé à Madrid. Ingénieur informatique de formation, il a rapidement opté pour le statut de freelance pour pouvoir voyager et faire partie de la tribu des Digital Nomad. Aujourd’hui, il travaille sur deux missions 100% For Good qui lui font un équivalent temps plein.
- Mathilde, experte en communication digitale et engagée. Elle a quitté il y a un an environ sa vie de salariée pour se lancer en indépendante et gagner en liberté et en sens. Aujourd’hui elle partage son temps entre des missions pour des acteurs de l’immobilier et une mission pour une structure à impact qui œuvre pour la parité dans le numérique.
Depuis que nous nous sommes créés, Social Declik a accompagné plus de 100 freelances à trouver des missions à impact grâce au programme d’accompagnement et aux matchs entre des structures engagées et des freelances en quête d’impact via notre collectif.
Pour finir, Charlotte, aurais-tu 3 conseils pour se lancer en tant que Freelance For Good ?
Les projets sur lesquels les freelances peuvent être appelés sont souvent de courte durée, les charges seront donc moins importantes que d’engager une personne en CDD ou en CDI. De plus, vous économiserez votre temps ainsi que vos coûts avec une économie de 20 % par rapport à un CDD, et de 40 % par rapport à l’intérim. Vous garderez donc une souplesse dans la gestion de votre budget et vous pourrez adapter le rythme de la mission à votre besoin.
- S’acculturer sur les défis écologiques et sociaux de ce monde, définir les causes qui te tiennent particulièrement à cœur et les structures avec lesquelles tu aimerais travailler.
- Aller à la rencontre de ses acteurs pour comprendre leurs besoins et façonner une offre qui leur délivre de la valeur.
- Se construire une routine de prospection et réseautage dans le secteur de l’impact pour baigner dedans et y dénicher des opportunités.
Et petit Bonus, te rapprocher de Social Declik, qui propose un programme d’accompagnement et un collectif pour t’aider dans cette voie !
Social Declik aide les freelances à décrocher des missions rémunérées auprès de structures vertueuses. Pour réussir cette transition, Social Declik propose un programme d’accompagnement pour installer son activité de Freelance For Good et un Collectif pour réseauter et accéder à des opportunités de missions à impact positif. En savoir plus
A propos des auteures
Après un passage en finance de marché à Hong-Kong, Coline, Ingénieure de formation, a décidé de donner du sens à sa carrière
Issue d’une école de commerce et après avoir travaillé plusieurs années dans le conseil à Paris, Charlotte, devenue maman de son premier enfant a décidé de changer de vie.
Elles ont fondé Social Declik et œuvrent ensemble pour permettre aux freelances de réaliser des missions dans le numérique au sein de structures engagées dans l’optique de les accompagner dans la résolution de leurs problématiques environnementales ou sociétales.
Commentaires