[Bonnes feuilles] – Faire le business plan de sa reconversion
Se reconvertir, c’est bien. Se reconvertir en tenant compte des réalités économiques qui vous entourent, c’est mieux ! Pour s’assurer que vos finances vous permettent de poursuivre vos rêves et de faire la reconversion que vous souhaitez, il faut raisonner comme un chef d’entreprise et mettre en place un véritable business plan de sa reconversion. Chaque projet de reconversion est différent et doit prendre en considération « le terrain » pour être ancré dans la réalité. Votre réalité.
Cet article est extrait du livre : Les secrets d’une reconversion professionnelle réussie
Le business plan que vous allez faire doit être élaboré sur 24 mois pour garantir la viabilité ou non du projet. Vous pourriez être tenté de foncer tête baissée vers votre nouvelle activité maintenant que vous avez choisi la piste qui vous convient le mieux, mais là encore il est indispensable de prendre le temps nécessaire pour baliser l’aspect financier de votre projet. Une reconversion professionnelle engage vos finances et bien souvent celles de toute votre famille. Rien d’inquiétant, rassurez-vous ! Tout se passe bien lorsqu’on planifie. Il faut donc prévoir, anticiper et compter, en étant réaliste.
Prévoir 3 scénarios, du pire au meilleur, et prévoir large
Bonne nouvelle : grâce à nos conseils, non seulement vous avez trouvé le job qui vous fait vibrer et l’atmosphère positive dont vous rêviez, mais en plus, comme dans les beaux mariages, la lune de miel va durer car vous avez soigneusement peaufiné votre plan ! Comment ? En vous posant des questions essentielles sur la façon dont vous allez gérer vos finances à la suite de votre reconversion, telles que les suivantes.
1) Quand trouverai-je un travail à l’issue de ma formation ?
- Tout de suite.
- Au bout de 3 mois.
- Au bout de 9 mois.
2) Comment vais-je adapter le budget de ma famille si je touche un salaire différent de mon salaire habituel ?
- 65 % de mon salaire actuel.
- 100 % de mon salaire actuel.
- 125 % de mon salaire actuel.
3) Quand aurai-je obtenu la certification pour pouvoir exercer ?
- Tout de suite.
- Au bout de 3 mois.
- Au bout de 9 mois.
4) Si un permis de travail est nécessaire dans mon pays, quand est-ce que l’entreprise va faire les démarches pour que je l’obtienne ?
- Tout de suite.
- Au bout de 3 mois.
- Au bout de 9 mois.
5) Combien de temps est-ce que je peux rester sans revenu ou avec moins de revenus ?
- Pas du tout.
- 3-6 mois.
- 6 mois et plus.
Sans oublier toutes les autres questions propres à votre situation vous permettant de planifier au mieux votre projet. Développez la liste pour votre cas particulier afin qu’elle se rapproche au maximum de votre situation réelle ! Dans votre plan financier, vous devez prévoir plusieurs situations pour vous prémunir de toute éventualité. Vous ne contrôlez pas tout, la vie est faite de surprises et d’impondérables, il faut donc prévoir des objectifs réalistes et les 3 scénarios suivants.
- Le cas médian. Basé sur les échanges que vous avez eus avec les différents professionnels du secteur, vous avez une idée de ce que vous pouvez attendre de votre nouvelle activité et vous vous basez sur ces informations, croisées entre un maximum de personnes, pour établir ce cas médian. Vous ne pourrez sûrement pas tout prévoir exactement, mais sauf grosse surprise, vous devez ici vous approcher de la situation normale en sortie de reconversion.
- Le pire des cas. On ne l’espère évidemment jamais, mais il faut s’y préparer et s’assurer que ce cas de figure ne vous mettra pas dans une situation de détresse.
- Le cas idéal. Le meilleur pour la fin ! Ici, tous les signaux sont aux verts, tout va très vite, les portes s’ouvrent et la chance vous sourit. Tout se passe mieux que prévu et se retrouve dans ce business plan.
Ils prennent leurs décisions comme si ce cas idéal allait forcément se réaliser, alors qu’il peut se passer beaucoup de choses dans la vie… Quelle erreur ! C’est d’autant plus important avec l’âge : plus vous vieillissez, plus vous devez tenir compte de tous les facteurs financiers lorsque vous changez de carrière.
- Avez-vous un crédit ?
- Quelles sont les dépenses de votre foyer ?
- Votre conjoint peut-il assumer une part plus importante en cas de besoin ?
Le plus sage est donc de choisir au mieux, dans vos prévisions, le cas médian. Aussi, nous vous recommandons de choisir le pire cas et de prévoir large pour faire vos plans. Cela vous permettra d’être préparé aux pires difficultés ou, au mieux, d’être agréablement surpris ! En cas de dépense imprévue, tout le projet ne sera pas affecté.
Etudier ses finances passées
Pour faire vos plans financiers et comprendre si les scénarios développés précédemment sont réalistes, il faut avoir conscience de ses finances passées. Le mieux est alors de reprendre tous ses relevés bancaires des 3 à 5 dernières années pour les étudier. D’expérience, nous pouvons vous dire que vous aurez sûrement des surprises ! Voici une liste de questions à vous poser pour établir votre plan financier.
- Quel est mon budget habituel moyen pour la nourriture, les loisirs, les enfants, la santé, les déplacements professionnels, les déplacements personnels, la rentrée, etc. ?
- Quelles sont mes dépenses incontournables et celles que je peux envisager de réduire pour les besoins de ma reconversion ?
- Quels étaient mes revenus antérieurs ?
- Ai-je de la marge financière avec ces revenus ?
Il faut avoir une idée la plus proche possible de vos dépenses habituelles pour connaître vos limites financières et votre train de vie. Même si cela vous paraîtra pénible à faire au début, une fois réalisé, vous serez capable de gérer au mieux votre reconversion et vos finances.
Ne vous cantonnez pas seulement aux dépenses classiques, étudiez également les dépenses exceptionnelles, petites et grandes, auxquelles vous avez dû faire face ces dernières années. Cela vous aidera à y voir clair, loin de la théorie. Vous éviterez aussi les oublis ou excès d’optimisme. Vous ferez un pas de géant dans la maîtrise de vos dépenses, qui vous sera utile dans le cadre de votre reconversion, mais également dans d’autres aspects de votre vie. En partant de l’analyse de vos finances des 3 ou 5 dernières années, que vous venez d’identifier, vous arriverez plus facilement à anticiper vos futures dépenses avec réalisme. Connaître ses limites aide à créer un cadre pour ce qui est réalisable et ce qui ne l’est pas.
Financer sa formation
Certains projets de reconversion nécessitent tout de même une formation, que vous aurez identifiée précédemment. Dans ce cas, il est nécessaire d’intégrer l’investissement en temps, en argent et en énergie dans votre réflexion. Heureusement, vous ne serez pas seul dans cette situation. De nombreuses autres personnes sont, en ce moment même, en train de mener une démarche similaire à la vôtre. Pour vous aider, le gouvernement a mis en place de nombreuses aides, soutiens et modalités qui seront des atouts précieux dans votre reconversion. Vous trouverez ci-dessous une liste des différents dispositifs disponibles à date en France, en fonction de votre situation.
Précision importante : cette liste n’est pas exhaustive et en perpétuelle évolution du fait des décisions gouvernementales et du contexte économique. Ces informations sont donc à prendre avec des pincettes car nous ne pouvons prévoir les futures évolutions et il convient de se renseigner régulièrement sur les dispositifs disponibles au moment de sa reconversion.
Le compte professionnel de formation (CPF)
- Pour qui ? Toute personne du secteur public ou privé ayant travaillé plus d’un an en CDI ou CDD.
- Comment l’obtenir ? sur le site moncompteformation.gouv.fr. Votre compte est crédité de 500 € chaque année dans la limite d’un cumul de 5 000 €.
La démission reconversion
- Pour qui ? Les salariés démissionnaires en lien avec Pôle emploi. Une indemnisation est offerte à ces derniers pour poursuivre un projet professionnel nécessitant une formation ou pour un projet de création/ reprise d’entreprise.
- Comment l’obtenir ? Fournir une justification de travail de 5 ans en continu, soit 1 300 jours, au cours des 60 derniers mois. La demande d’indemnisation se fait via la plateforme Pôle emploi.
Le projet de transition professionnelle (PTP)
- Pour qui ? Toute personne actuellement en CDI ou en CDD, pour s’absenter de son emploi afin de suivre une formation certifiante ou qualifiante. Le projet rentre dans le cadre d’une reconversion, d’une évolution vers un autre poste en interne ou encore dans l’actualisation de ses compétences pour rester performant à son poste.
- Comment l’obtenir ? Le PTP est ouvert aux salariés en CDI qui justifient d’une activité salariée d’au moins 2 années consécutives ou non, dont 1 an dans la même entreprise. Pour les individus en CDD, une activité salariée d’au moins 2 années consécutives ou non, au cours des 5 dernières années, dont 4 mois en CDD au cours des 12 derniers mois, est nécessaire pour en bénéficier. Le PTP est ouvert sous ces conditions et accordé sur demande à l’employeur.
Les transitions collectives (TRANSCO)
- Pour qui ? Toute personne en CDI, CDD ou en contrat d’intérim. Le dispositif TRANSCO aide à faire face aux mutations qui peuvent impacter le modèle et l’activité de l’entreprise. Il s’adresse aux salariés d’une entreprise qui est dans une phase de développement et de mutation (transition technologique, évolution de l’organisation du travail, etc.).
- Comment l’obtenir ? En entrant volontairement dans un parcours de transitions collectives dans les 2 cas suivants : si son entreprise a identifié son métier comme étant fragilisé au sein d’un accord de gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP) ; dans le cadre d’un congé de mobilité si son entreprise a signé un accord GEPP ou une rupture conventionnelle collective (RCC) prévoyant le recours au congé de mobilité et autorisant les salariés à bénéficier du dispositif transitions collectives.
Le plan de développement des compétences
- Pour qui ? Aux salariés. Ce dispositif recense l’ensemble des actions de formation mises en place par l’employeur pour ses salariés. Certaines sont obligatoires, d’autres peuvent être demandées par le salarié. Les formations suivies se feront sur le temps de travail.
- Comment l’obtenir ? L’employeur impose des formations. Pour celles dont le salarié prend l’initiative de suivre, il peut en faire la demande auprès de son manager et/ou de son RH. Il doit ensuite obtenir l’accord de l’employeur pour bénéficier de la formation souhaitée.
Le congé de formation professionnelle dans la fonction publique d’État
- Pour qui ? Les fonctionnaires ou contractuels de la fonction publique. Cela permet de se former dans la mise en place d’un projet professionnel ou personnel. La durée maximum du congé est de 3 ans pour l’ensemble de la carrière.
- Comment l’obtenir ? Les conditions pour en bénéficier diffèrent en fonction du statut. Pour les fonctionnaires, ils doivent avoir accompli au moins l’équivalent de 3 ans de services effectifs à temps plein dans la fonction publique. De l’autre côté, pour les contractuels, ces derniers doivent justifier d’au moins l’équivalent de 3 ans de services effectifs à plein temps en contrat dans la fonction publique ou au moins 1 an dans l’administration dans laquelle ils demandent le congé.
Le congé de reclassement
- Pour qui ? Tout salarié d’une entreprise ou d’un établissement d’au moins 1 000 salariés, menacé de licenciement pour motif économique. L’obligation de l’employeur est levée si l’entreprise est placée en redressement ou liquidation judiciaire. Ce dernier a pour objectif de proposer au salarié des actions de formations et de l’aide d’une cellule d’accompagnement pour les démarches de recherche d’emploi.
- Comment l’obtenir ? Le congé de reclassement est proposé par l’employeur dans la lettre de licenciement. À sa réception, le salarié dispose de 8 jours calendaires pour apporter une réponse.
L’action de formation conventionnée (AFC)
- Pour qui ? Tous les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi, indemnisés ou non. En vue d’une embauche, Pôle emploi offre des formations gratuites, certifiantes, qualifiantes et professionnalisantes.
- Comment l’obtenir ? Les démarches se font avec son conseiller CEP en créant son plan individualisé de formation. Cet interlocuteur sera l’accompagnant dans la mise en place des formations souhaitées.
Avez-vous trouvé une aide financière pour votre formation dans cette liste ? Si ce n’est pas le cas, il existe encore d’autres solutions disponibles pour vous permettre d’atteindre votre objectif.
Le soutien familial
Nous avons déjà évoqué le sujet du soutien familial dans le chapitre 1. Il est plus que jamais d’actualité à ce stade de votre reconversion. Lors de nos nombreux accompagnements de personnes en reconversion nous avons constaté que le soutien reçu par la famille peut largement évoluer au cours de la reconversion : certains qui vous encourageaient au début sont un peu plus réticents maintenant que vous êtes prêts à franchir le pas. D’autres, à l’inverse, n’étaient peut-être pas très enthousiastes au début de votre réflexion mais, conscients de tout le travail que vous avez mené et des nombreuses précautions que vous avez prises, sont désormais vos premiers supporters. Votre sérieux et votre détermination leur ont fait changer d’avis ! Quelle que soit la réaction de vos proches, vous pourrez réussir votre reconversion, mais leur soutien est important et vous aidera à franchir le pas en toute sérénité.
D’un point de vue financier, le soutien de votre famille peut également s’avérer précieux et il porte d’ailleurs un nom dans l’univers entrepreneurial : « love money ». Que ce soit pour financer votre formation ou lancer votre activité indépendante, l’aide financière de vos proches peut être une option à considérer s’ils vous en offrent la possibilité. Cette démarche doit bien évidemment se faire dans des conditions précises afin d’éviter de futurs problèmes ou incompréhensions. Si vous envisagez de faire appel au soutien financier de vos proches, n’hésitez pas à demander conseil à un spécialiste (idéalement un avocat) qui vous aidera à encadrer la démarche.
Les autres formes de soutien
Vous n’avez pas trouvé de financement pour votre formation et votre famille ne peut pas vous aider ? Pas d’inquiétude, cela ne remet pas pour autant en question votre reconversion ! Il existe de nombreuses autres formes de soutien, comme :
- la possibilité de travailler pendant votre formation ou le lancement de votre activité. Vous pouvez chercher des missions d’intérim, des petits jobs ou proposer vos services en freelance. Ce n’est pas une situation à tenir sur le long terme, mais dans le cas précis de votre reconversion, celle-ci étant bien préparée et l’objectif clairement défini, cela reste une option envisageable ;
- l’apport personnel. Vous avez en effet peut-être vous-même des économies qui vous permettront de traverser votre période de formation sans encombre ;
- le prêt bancaire. En fonction de votre projet professionnel et de votre âge, vous pouvez envisager de solliciter un prêt bancaire. Il sera certainement soumis à des critères d’acceptation stricts, mais permettra éventuellement de financer votre projet ;
- les business angels. Si vous avez décidé de lancer votre activité et que vous avez besoin de fonds, les business angels offrent des solutions intéressantes. Il s’agit de personnes qui décident d’investir une partie de leur patrimoine financier dans des jeunes sociétés, en espérant que celles-ci connaissent une forte croissance dans le futur. Cependant, cette option n’est pas envisageable pour financer votre formation, elle s’adresse exclusivement à ceux qui se lancent dans la création d’entreprise. Vous pouvez solliciter des organismes comme franceangels.com ou euroquity.com ;
- le financement participatif. Quel que soit votre projet, vous avez la possibilité de lancer une campagne de financement participatif dans votre quête de financement. En faisant appel à votre entourage, mais aussi à des inconnus, vous pouvez espérer collecter une somme vous permettant de lancer votre projet et booster votre trésorerie. Cette méthode vous permet également, dans le cadre d’une création d’entreprise, de tester l’intérêt suscité par votre nouveau projet. Vous pouvez utiliser des plateformes de financement participatif comme ulule.com ou encore kisskissbankbank.com.
Quelle que soit l’option choisie, le plus important est qu’elle corresponde à vos possibilités, qu’elle soit parfaitement préparée et entièrement assumée. Une fois ces différents documents intermédiaires complétés, vous êtes désormais en mesure de réaliser votre propre business plan. Le modèle ci-après vous donne une base de travail que vous pouvez développer et personnaliser à votre guise, en fonction de votre situation.
Accompagné de votre business plan de reconversion, vous avez toutes les cartes en main pour avancer dans votre projet de reconversion en toute sérénité et le mener à bien quels que soient les événements rencontrés en cours de route.
Cet article est extrait du livre : Les secrets d’une reconversion professionnelle réussie.
A propos des auteurs :
Mustapha Benkalfate est entrepreneur, consultant dans plusieurs pays, enseignant et auteur de livres références sur la recherche d’emploi et la reconversion. Directeur fondateur du cabinet de coaching carrière Jobtimise, il a coaché plus de 10 000 personnes. Il est aujourd’hui sollicité par la presse internationale sur les sujets liés à la reconversion.
Julie Bouassami est diplômée de Skema Business School, Julie Bouassami est spécialisée dans le marketing des produits de grande consommation, notamment en agro-alimentaire et cosmétiques. Aujourd’hui consultante marketing, elle accompagne les marques de la grande distribution dans leur stratégie de communication ciblée. En parallèle, elle coache des personnes dans leur recherche d’emploi pour Jobtimise, cabinet spécialisé dans la gestion de carrière sous toutes ses formes : bilan de compétences, reconversion, coaching emploi, coaching aux entretiens d’embauche et coaching LinkedIn. Elle intervient également au sein de l’Ecole de Management de la Sorbonne.
Marie Deroy est passionnée d’entrepreneuriat, Marie Deroy a coaché des entrepreneurs en création, reprise et développement d’entreprise en région parisienne pendant six ans. Entrepreneuse dans l’âme, le rêve se concrétise pour Marie en 2016 lorsqu’elle change de vie : elle s’installe au Mexique et crée une entreprise dans le secteur de l’artisanat. En 2021, Marie devient maman d’un petit garçon et décide alors de se reconvertir : elle met désormais son expérience au service de personnes en reconversion dans le cabinet de coaching Jobtimise. Sa spécialité est évidemment d’accompagner ceux qui décident de se lancer dans l’entrepreneuriat ou le freelance !
Matthieu Senmartin a vécu et travaillé en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Passé par de grands groupes, il décide ensuite de mettre ses compétences au service de l’industrie touristique. L’arrivée du Covid le pousse à se reconvertir, c’est alors qu’il rejoint le cabinet de coaching carrière Jobtimise. En contact direct avec des milliers de personnes en reconversion, il connaît très bien les besoins de ceux-ci et les conseille dans leurs démarches. Il partage également ces connaissances avec les étudiants de Toulouse Business School, son ancienne école, dans le cadre des actions Alumni.
Pour aller plus loin
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