« Penser autrement l’économie » : le boom fulgurant de l’économie sociale et solidaire
L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) concerne un ensemble d’organismes publics et/ou privés tels que les mutuelles, associations, coopératives, fondations ou encore entreprises commerciales à finalité sociale.
L’ESS a vu son cadre juridique défini par la loi n°2014-856 du 31 juillet 2014. Celle-ci lui définit un but qui s’écarte du seul partage des bénéfices et s’accompagne d’une gestion démocratique et participative ainsi que d’une utilisation des bénéfices strictement encadrée.
Cet écosystème dynamique repose sur des valeurs telles que l’utilité sociale, la coopération et la responsabilité citoyenne. L’objectif est de concilier activité économique et action sociale pour une économie respectueuse de l’Homme et de son environnement.
Ainsi, les acteurs de l’ESS s’engagent à créer des emplois pérennes et non-délocalisables, de développer une plus grande cohésion sociale et d’apporter des réponses aux besoins socio-économiques des territoires, tout en prenant garde à leurs impacts environnementaux. Ils participent ainsi à redynamiser les territoires et à une plus grande inclusion.
Le poids grandissant de l’ESS dans l’économie, un facteur de rapprochement des entreprises et de mieux-être pour les salariés
L’ESS occupe une place croissante dans notre économie, dans des domaines aussi variés que la protection de l’environnement, le secteur bancaire ou les assurances. Elle offre des solutions innovantes en accord avec les valeurs promues comme les énergies renouvelables, la finance solidaire ou encore le recyclage.
En 2017, l’ESS représentait 10% du PIB et employait 2,3 millions de salariés, soit une progression de 24% de l’emploi privé depuis 2000. Un tel dynamisme a permis aujourd’hui à l’ESS de créer deux fois et demie plus d’emplois pérennes que la moyenne de l’économie traditionnelle.
Ce poids grandissant de l’ESS (221 325 établissements selon les données 2015) a induit des mutations de structures qui dépassent dorénavant les limites juridiques traditionnelles ; il a conduit à un rapprochement des entreprises dites « classiques » et des entreprises sociales et solidaires.
Face au « brown-out* », cette nouvelle pathologie qui émerge sur le marché du travail et affecte les personnes ne trouvant pas de sens à leur métier, l’ESS peut ainsi constituer un remède efficace. Elle forme un cercle vertueux, une manière de penser l’économie autrement que par « la concurrence, la compétition et la financiarisation à outrance » (Françoise Bernon, déléguée générale du Laboratoire de l’ESS). »
* Brown-out : syndrome de la perte de sens
Pour aller plus loin, rendez-vous au Salon SME
Venez rencontrer ceux qui vont vous aider à créer, développer votre entreprise au Salon SME, le salon des rencontres décisives.
Rendez-vous les 30 septembre et 1er octobre au Palais des Congrès de Paris.
A propos de l’auteur
Institution indépendante, la Banque de France a trois grandes missions : la stratégie monétaire, la stabilité financière, les services à l’économie. L’Institution assure ainsi notamment la cotation des entreprises, le suivi de la conjoncture et la gestion de la médiation du crédit. Un dispositif d’accompagnement des TPE a également été mis en place en 2016. Parallèlement, la Banque de France développe des outils de diagnostic, afin d’accompagner les entreprises.
Commentaires