Collectif ou communauté de freelances, comment choisir ?
Si la micro-entreprise et l’explosion du freelancing ont apporté indépendance et autonomie à bon nombre d’actifs, cela a également mis sur le devant de la scène une problématique grandissante : la solitude.
Ces 10 dernières années, pour y pallier, de nouveaux modèles collaboratifs ont donc émergés de toutes parts au sein de la freelansphère. Bien que de plus en plus populaires, ces solutions peuvent toutefois rester mystérieuses pour celles et ceux qui se lancent.
Alors comment savoir s’il faut rejoindre plutôt une Communauté ou un Collectif ?
On vous dit tout !
LES COLLECTIFS D’INDÉPENDANT•ES
Assez naturellement, au fil des années, les indépendants ont pris le pli de s’entourer de leurs pairs sur des missions qu’ils ne pouvaient pas assurer seuls, jusqu’à former des équipes de manière plus durable.
Concrètement, un collectif est donc un ensemble d’indépendants aux compétences (souvent) complémentaires, qui se fédèrent autour d’une identité de marque commune pour travailler ensemble de manière plus officielle.
Cela permet à ses membres de travailler au sein d’une équipe, de mutualiser des ressources (logiciels, bureaux, formations…), d’accéder à des projets et appels d’offres plus challengeant, et de monter en compétences bien plus vite au contact de ses camarades. C’est aussi l’occasion d’allier ses réseaux respectifs pour favoriser l’apport d’affaires.
Plutôt informels au début, ces collectifs se formalisent désormais juridiquement, pour des raisons de gestion administrative et comptables. On en trouve sous forme d’associations, de Scop et Scic, mais aussi de SARL par exemple. La différence avec une entreprise classique est que chacun reste libre et autonome, sans subordination, dans un objectif de coopération porté la plupart du temps par une gouvernance partagée.
C’est donc une option idéale pour tout indépendant qui souhaiterait s’entourer de ses pairs autour de projets ambitieux et bénéficier de la force du groupe en conservant son autonomie. Un bon moyen de rester compétitifs sur le marché, sans les contraintes d’une agence.
Les collectifs dont on parle souvent sont La Collab, Lookoom ou encore Cosme, mais il s’en crée continuellement autour de métiers, localisations, ou causes diverses.
LES COMMUNAUTÉS DE FREELANCES
Si certains aiment travailler en équipe, d’autres apprécient d’avancer seuls sur un projet. Mais cela n’empêche pas d’aimer croiser des collègues à la machine à café.
C’est un peu le rôle que jouent les communautés dans le milieu freelance.
Pour briser l’isolement, beaucoup d’indépendants aiment se retrouver pour échanger sur leur quotidien, leur travail, leurs outils ou méthodes… ou juste pour parler de tout et de rien. Cela permet aussi de se tenir à jour sur ce qui se fait, de demander conseil ou de l’aide quand on se sent un peu perdu.
Certaines sont gratuites et proposent un canal de discussion virtuel (Slack, Discord, etc), avec des évènements réguliers pour se retrouver physiquement ou en ligne. D’autres, payantes, ajoutent à ces 2 options l’accès à des formations et contenus exclusifs, ou la possibilité de poser ses questions à des experts par exemple.
On en trouve de toutes tailles, dans des ambiances allant des plus détendues et familiales, aux plus orientées business. C’est donc essentiel de savoir quelles sont nos attentes avant d’en rejoindre au hasard.
Ce qu’il faut retenir, c’est que les Communautés fonctionnent sur un système d’entraide, d’échange et de partage de connaissances, c’est donc une solution parfaite pour être entouré de personnes qui comprennent notre quotidien, sans avoir à s’engager sur des projets particuliers.
On peut notamment compter sur des communautés comme Social Declik, La Freebu, ou encore Inside Freelancing pour faire de belles rencontres.
FAIRE LE BON CHOIX
En réalité, ces 2 concepts sont souvent imbriqués l’un dans l’autre, ou complémentaires.
Un collectif peut avoir son noyau de travail, et une communauté qui gravite autour. Une communauté peut se découper ponctuellement en petites équipes de travail, qui deviendront peut-être des collectifs. On peut aussi choisir de rejoindre un collectif sur un sujet précis, et compléter avec une ou plusieurs communautés pour trouver de l’entraide sur d’autres thématiques.
Ce qui compte c’est d’en comparer et d’oser toquer à la porte de ces initiatives, jusqu’à trouver celle qui fera notre bonheur !
A propos des auteurs :
Freelance depuis 2014, Velna Borgel se passionne pour les nouveaux modèles de travail permettant d’allier autonomie et coopération. À travers son projet woombat.io, elle explore, interroge et met en lumière les acteur.ices qui y contribuent. Qu’il s’agisse de Collectifs d’indépendant.es, de Communautés d’entraide, ou de Coliving, les initiatives permettant aux freelances de bien s’entourer et de faire société représentent pour elle le freelancing d’aujourd’hui et de demain.
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