Financement franchise : 5 leviers pour lancer votre projet
Vous avez trouvé le concept qui vous correspond, mais une question décisive reste à trancher : comment financer votre projet ? Avec un investissement moyen de 150 000€ en franchise, la question du financement devient cruciale. Bonne nouvelle : les banques financent 85% des créations en franchise contre seulement 65% des créations classiques. Voici les principaux leviers à connaître pour monter un dossier solide et convaincre vos partenaires financiers.
L’apport personnel, clé de voûte du projet
Il s’agit de la somme que vous injectez dans le projet sur vos fonds propres. Elle démontre votre engagement personnel et conditionne directement votre capacité d’emprunt. Les franchiseurs demandent généralement entre 30 et 50% du coût total du projet (contre 20-40% souvent annoncé).
Optimiser son apport :
- Épargne personnelle et familiale
- Vente d’actifs (immobilier, placements)
- Prime de départ volontaire ou indemnités de licenciement
- Participation aux bénéfices ou épargne salariale
Impact sur le financement : plus votre apport est élevé, plus vous négocierez facilement votre prêt. Avec 40% d’apport minimum, vous pouvez espérer des taux préférentiels et des conditions d’emprunt avantageuses.
Le prêt bancaire : préparer un dossier béton
Les banques et organismes financiers financent volontiers les franchises, car le modèle présente moins de risques : taux de défaillance inférieur à 5% contre 15% pour les créations indépendantes.
Éléments indispensables du dossier :
- Business plan détaillé sur 3 ans minimum
- Étude de marché locale approfondie
- DIP complet du franchiseur
- Devis précis des investissements
- Garanties personnelles et/ou hypothécaires
Astuce pro : Sollicitez plusieurs établissements simultanément. Les banques spécialisées dans la franchise (BNP Paribas, Crédit Agricole, Banque Populaire) proposent souvent des conditions plus favorables que les banques généralistes.
Les aides publiques à la création
Plusieurs dispositifs peuvent considérablement alléger votre investissement initial :
- ARCE (Aide à la Reprise/Création d’Entreprise) : 60% de vos droits chômage versés en capital, soit potentiellement 15 000 à 30 000€ selon votre situation.
- ACRE (Aide aux Créateurs/Repreneurs d’Entreprise) : Exonération partielle des charges sociales la première année, représentant 3 000 à 5 000€ d’économies.
- Aides Bpifrance : Prêts d’honneur de 2 000 à 90 000€ sans garantie personnelle, complétant votre apport.
- Aides régionales : Subventions et prêts à taux préférentiels variant selon les territoires (consultation obligatoire des dispositifs locaux).
- Solutions alternatives : diversifier ses sources
- Love money : Solliciter famille et proches peut représenter 10 000 à 50 000€ d’apport complémentaire. Formalisez toujours ces prêts par écrit.
- Crowdlending : Plateformes comme October ou Credit.fr proposent des financements de 10 000 à 500 000€ avec des délais de réponse rapides (15 jours).
- Leasing et location : Pour l’équipement, le leasing peut réduire l’investissement initial de 30 à 50%. Idéal pour les secteurs nécessitant du matériel coûteux (restauration, services).
Le franchiseur, allié de votre financement
Certains réseaux facilitent activement le montage financier de leurs franchisés.
Les services varient d’un réseau à l’autre, mais incluent généralement la mise en relation avec des banques partenaires, l’aide à la constitution du business plan, la négociation de conditions préférentielles, et parfois même une participation directe au financement du projet.
Pour évaluer ce soutien, posez des questions précises lors de vos entretiens : « Quels partenaires financiers recommandez-vous ? », « Quel est le taux de réussite des dossiers de financement dans votre réseau ? », « Proposez-vous un accompagnement personnalisé ? » Ces réponses vous éclaireront sur l’engagement réel du franchiseur dans votre réussite.
Certains franchiseurs proposent même des solutions de paiement étalé du droit d’entrée ou du matériel, allégeant significativement l’investissement de départ.
Réussir le financement de sa franchise nécessite une approche méthodique et diversifiée. La combinaison de plusieurs leviers – apport personnel solide, prêt bancaire négocié, aides publiques optimisées et solutions alternatives – maximise vos chances d’aboutir. N’oubliez pas que votre projet doit rester viable : un financement trop serré peut compromettre vos premiers mois d’exploitation. Prenez le temps de construire un plan de financement équilibré qui vous permettra de développer sereinement votre activité.
Article publié en partenariat avec Observatoire de la franchise
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