La création d’entreprise n’est pas le seul fait des personnes âgées de moins de 50 ans, loin de là ! A tel point d’ailleurs que l’on a pu voir récemment un mouvement de désaffection des jeunes diplômés, échaudés par la crise, qui sont de moins en moins nombreux à oser se lancer.
Créateur / Porteur de projets
Créateurs d’entreprises : quelques conseils pour réussir
On ne le dira jamais assez, le parcours du créateur d’entreprise est semé d’embûches. Et la réussite n’est pas nécessairement au bout du chemin.
Le point de départ de tout projet de création est bien entendu l’idée, qui se doit d’être bonne, voire excellente.
Mais cela est loin d’être suffisant.
Voici quelques conseils, qui vous permettront peut-être d’y voir un peu plus clair, pour bâtir un projet qui tiendra la route.
Se poser les bonnes questions…
Avant de se lancer et pour donner à votre projet toutes ses chances de voir le jour, puis de réussir, il est très certainement indispensable de se poser, de bien réfléchir et de se poser les bonnes questions…
Créer une entreprise n’est pas une mince affaire et, la plupart des projets sont le fruit d’une intense réflexion et non d’un simple griffonnage sur un coin de table.
Avoir la certitude que l’on tient une bonne idée est le postulat de départ.
Mais cela ne suffit assurément pas.
Pas de projet sérieux sans business plan ?
Les créateurs d’entreprise sont tous confrontés à l’épreuve de l’élaboration de leur « business plan ». Il constitue une base écrite du projet de création : il permet d’en formaliser et d’en chiffrer les objectifs, et d’en affiner l’équilibre financier et commercial. Il repose sur l’analyse de l’offre et du marché, sur l’évaluation de l’environnement concurrentiel et des ressources nécessaires pour mener à bien le projet.
Création d’entreprise : place aux femmes !
Les femmes, bien que de plus en enclines à se lancer dans la création d’entreprise, ne sont pas aussi nombreuses que les hommes : les données et études de l’Agence pour la Création d’Entreprise (APCE) indiquent en effet qu’environ 30 % des créations d’entreprises sont le fait des femmes. Cette part, qui a plus que doublé en une quinzaine d’années, montre qu’il existe encore quelques obstacles, réels ou ressentis comme tels, à la création d’entreprise au féminin.
D’après l’APCE, certains secteurs sont nettement plus féminisés : les services, (74 % de créations par des femmes), la santé (63 %), l’éducation (44 %), l’hôtellerie-restauration (41 %) et le commerce de détail (40 %), tandis que d’autres secteurs, comme la construction, le commerce-réparation automobile et les activités financières sont très peu concernés par la création d’entreprise au féminin. Par ailleurs, si les femmes orientent leur création d’entreprise prioritairement sur certains secteurs d’activité, elles démarrent leur projet avec un capital moindre, puisqu’elles sont seulement 12 % à investir plus de 40 000 euros. Les données de l’APCE indiquent également, et c’est une information essentielle, que près de 7 femmes sur 10 considèrent que la création d’entreprise est plus épanouissante que le salariat.
Cependant, si elles ne représentent que 30 % des créateurs d’entreprise, c’est qu’elles n’osent pas toutes sauter le pas : il semblerait en effet qu’elles redoutent de ne pas pouvoir concilier vie professionnelle et vie personnelle. Elles estiment également qu’elles n’ont pas toujours les compétences nécessaires pour mener à bien leur projet. Le manque de confiance en soi et la crainte de mettre à mal l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle sont des obstacles majeurs à la création d’entreprise par les femmes. Ces années récentes ont par ailleurs vu l’émergence de réseaux, de plus en plus structurés, d’aide et de soutien aux femmes créatrices d’entreprises, comme les Mompreneurs par exemple. Comment envisagez-vous la création d’entreprise au féminin ? Faites-vous partie d’un réseau de femmes entrepreneures ? Pensez-vous que l’entrepreneuriat féminin est spécifique, voire différent ? Toutes ces questions pourront être abordées par les experts intervenant au prochain Salon des microentreprises. D’ailleurs, cette édition 2012 sera l’occasion d’inaugurer la première Journée Nationale des Femmes entrepreneures, organisée par le Salon SME (ex Salon des micro-entreprises), en partenariat avec France Active, et parrainée par la Caisse d’épargne.
Le salon et ses partenaires s’engagent ainsi pleinement pour soutenir l’entrepreneuriat féminin. Si vous souhaitez nous faire part de vos impressions, de votre expérience sur cette question de la création d’entreprise au féminin, rejoignez-nous sans attendre sur Facebook ou Twitter !
Tout savoir, ou presque, sur l’Accre
L’Accre, c’est quoi, cette bestiole ?
L’Accre, aide aux demandeurs d’emploi créateurs ou repreneurs d’entreprise, est une exonération partielle des charges sociales pendant une année ou un allègement de cotisations sociales pour une durée maximale de 36 mois, à compter de la date d’affiliation au régime des travailleurs non salariés ou à partir du début de l’activité de l’entreprise, si le bénéficiaire relève du régime général des salariés.
Pour bénéficier de l’Accre, il faut obligatoirement créer ou reprendre une entreprise, à titre individuel ou sous forme de société. Le champ des bénéficiaires est donc finalement plus large qu’on ne pourrait le penser, puisque sont concernés, entre autres : les demandeurs d’emploi indemnisés, indemnisables et les non indemnisés inscrits à Pôle emploi pendant 6 mois au cours des 18 derniers mois, les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) ou leur conjoint / concubin, ainsi que les jeunes de 18 à 25 ans et les personnes de moins de 30 ans non indemnisées ou reconnues handicapées.
Les salariés d’une entreprise en difficulté, s’ils décident de reprendre tout ou partie de l’activité de l’entreprise en sauvegarde, en redressement ou en liquidation judiciaire, peuvent être bénéficiaires, sous réserve d’un certain nombre d’engagements concernant le capital de l’entreprise.
D’autres situations peuvent probablement vous faire entrer dans le champ des bénéficiaires de l’Accre, il est donc recommandé de bien se renseigner au moment où vous montez ou finalisez votre projet de création / reprise.
Du point de vue des procédures, la démarche n’est pas si compliquée puisqu’il vous faudra déposer votre demande au Centre de formalité des Entreprises (CFE) en même temps que votre dossier de création ou reprise, ou en tout état de cause, au plus tard dans les 45 jours qui suivent. Dès que votre dossier est complet, le CFE transmet votre dossier à l’URSSAF, qui décide ou non l’octroi de l’Accre. Il est possible de contester la décision de l’URSSAF en déposant un recours auprès de la Commission de recours amiable de l’URSSAF.
C’est le moment délicat de la démarche, puisqu’il faut impérativement respecter les délais, sous peine de se voir refuser définitivement le bénéfice de l’aide.
Certains CFE organisent des réunions d’information sur l’Accre, qui peuvent être particulièrement utiles pour bien comprendre à quoi sert cette aide et comment monter son dossier de demande.
Et vous, connaissez-vous l’Accre ? En avez-vous bénéficié ou comptez-vous faire une demande lorsque vous créerez votre activité ? Considérez-vous que cette aide est un vrai coup de pouce ? Quels en sont, selon vous, les avantages et les inconvénients ?
Vous pourrez poser toutes vos questions sur l’accre aux experts présents sur le prochain Salon SME (ex Salon des micro-entreprises).
N’hésitez pas non plus à nous faire part de votre retour d’expérience et de vos témoignages sur ce sujet, en nous rejoignant sur Facebook, Viadeo ou Twitter !