Financement de la création d’entreprise : 5 conseils du banquier pour mettre toutes les chances de son côté !
Vous créez une entreprise et viendra bientôt le moment de pousser la porte de la banque pour solliciter un financement… Voici quelques conseils pour convaincre le banquier.
1. Ayez un business plan solide… et acceptez de le voir challengé !
Le premier élément de dossier que le banquier va vouloir consulter, c’est le business plan. Le business plan présente l’ensemble du projet : de l’étude de marché (qui sont vos concurrents ?) à la stratégie de développement (où comptez-vous aller à l’horizon de 3 ans ? 5 ans ?) en passant par le descriptif des activités, la stratégie tarifaire, les ressources mises en œuvre…
N’hésitez pas à faire appel à un réseau d’accompagnement pour construire votre business plan : vous bénéficierez de conseils de professionnels de l’entrepreneuriat, qui sauront vous informer, vous aider à formuler vos idées… Mais aussi vous challenger !
Vous challenger, c’est aussi ce que fera le banquier : il va poser un regard critique sur votre dossier, exprimer ses interrogations sur certains aspects de votre business plan et vous demander d’apporter des détails. C’est bon signe : cela signifie que le projet retient déjà son attention et qu’il veut vous pousser à le rendre encore plus robuste. Car il a tout intérêt à votre réussite !
2. Demandez… ce dont vous avez besoin pour créer ET développer votre projet
Avec le business plan, le plan de financement est l’autre élément clé du dossier qui va intéresser le banquier. Pourquoi avez-vous besoin d’argent ? Locaux, équipements, véhicules, fournitures & marchandises, ressources humaines, etc. : listez tous les postes à financer et évaluer le montant nécessaire au lancement, mais aussi au développement. Histoire de ne pas revenir dans 6 mois ou un an, parce que vous n’auriez pas sollicité assez !
Ne partez pas du principe que vous augmentez vos chances d’obtenir un crédit en demandant peu. Le banquier ne cherche ni à vous prêter le moins d’argent possible ni à vous en prêter le plus possible. Il veut vous prêter la juste somme… Et savoir comment vous comptez financer votre développement : quelle part d’autofinancement, d’emprunt bancaire, de levées de fonds, de gestion du poste client/affacturage etc.
3. Faites valoir vos qualités de gestionnaire… mais aussi votre posture d’entrepreneur·e
Le banquier veut bien entendu évaluer vos qualités de gestionnaire. Votre niveau de culture économique, vos capacités d’organisation, d’anticipation et de négociation, votre sens de la précision sont autant de bons points. Toutefois, votre seule rigueur en tant que gérant pourrait ne pas suffire à le convaincre. L’entrepreneur doit aussi faire montre de qualités sociales (pour construire et entretenir son réseau de prospects, fournisseurs et partenaires), commerciales (pour bien vendre son offre, dont il est le premier VRP !) et managériales (pour, bien sûr, engager ses collaborateurs, car c’est un facteur avéré d’augmentation de la création de valeur). N’hésitez pas à faire valoir vos expériences passées dans ces champs et à manifester votre « tempérament » pro-actif !
4. Parlez d’argent dans toutes les dimensions de votre vie d’entrepreneur… mais ne mélangez pas tout non plus !
Le chargé d’affaires professionnel est un expert des questions de financement d’entreprise, mais aussi de rémunération et patrimoine de l’entrepreneur. La question de votre rémunération l’intéresse car il sait qu’une entreprise ne peut bien fonctionner et bien se développer que si son/sa dirigeant·e est serein·e au présent et sur son avenir.
Pensez rémunération globale pour étudier avec lui, ainsi qu’avec l’expert-comptable, les solutions les plus avantageuses pour composer votre rémunération et votre patrimoine.
Attention, toutefois, à ne pas être hors de propos : ici, vous parlez avec le banquier de pro à pro ! Les considérations sur votre pouvoir d’achat personnel, le prix des chaussures de vos enfants ou de vos dernières vacances, ainsi que tous vos besoins pour la vie courante ne le concernent pas dans ce contexte !
5. Appréhendez le banquier comme un partenaire… et non comme un adversaire !
Le rendez-vous avec le banquier est une étape importante dans votre parcours de créateur : comme dans toute situation à enjeu, il est bien normal que vous soyez un peu stressé. Mais ce n’est pas non plus une partie de « Pièges ! » ni un duel ! S’il accepte de vous financer, le banquier a, comme vous, tout intérêt à une relation constructive et durable. C’est l’un des partenaires privilégiés de votre réussite entrepreneuriale : engagez avec lui une relation de confiance challengeante !
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A propos de l’auteur
Retrouvez ces conseils (et d’autres) pour convaincre le banquier dans l’interview de Florent Lamoureux, Directeur des Marchés Professionnels de la Caisse d’Epargne.
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