Les entreprises se serrent la ceinture ?
Les entreprises françaises, quelle que soit leur taille, sont encore nombreuses à peiner à remplir leurs carnets de commandes et, une fois les clients trouvés, à faire en sorte que ceux-ci paient dans des délais raisonnables.
On le sait, la gestion de trésorerie donne des sueurs froides à une multitude de chefs d’entreprises, TPE, PME, ETI (Entreprises de taille intermédiaire) et grandes entreprises du CAC 40, avec des répercussions certes différentes sur la viabilité à court et moyen terme des unes et des autres.
Il ressort du dernier rapport annuel de l’Acoss, la caisse nationale des urssaf, que les TPE sont particulièrement touchées par les difficultés économiques, et de fait, règlent tardivement leurs cotisations sociales.
L’allongement des délais de paiement concerne donc tout le monde ! Les retards de paiement enregistrés par l’Urssaf pour collecter les cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales dues par les entreprises, le montrent bien.
En 2011, l’Acoss a comptabilisé 229 900 demandes de délais de paiement, chiffre stable par rapport à 2010, mais nettement plus élevé qu’avant la crise économique, puisqu’il tournait plutôt à cette époque autour de 150 000.
La très relative amélioration enregistrée en 2011 (-0,1 %) est le fait des grandes et moyennes entreprises, les TPE n’enregistrant aucun mieux.
Et les choses ne se sont certainement pas arrangées en 2012, année encore très difficile pour les entreprises.
Ce que l’on sait peut-être moins concernant ces échéances de cotisations sociales tant redoutées par certains chefs d’entreprises, c’est qu’elles peuvent être repoussées : l’Urssaf accorde en effet des délais de paiement à plus de la moitié des entreprises (58 %) qui en font la demande, dès lors que les difficultés sont passagères et que les demandes ne sont pas systématiques et répétées.
Si vous êtes en difficulté, n’hésitez donc pas à discuter avec l’Urssaf, cela pourra probablement vous aider à respirer !
Enfin, le rapport indique que 11 % « seulement » – mais c’est encore beaucoup malgré tout ! – des entreprises ne parviennent pas à respecter leur engagement.
Au bout du compte, le taux de « reste à recouvrer » atteint 0,85 % des cotisations dues.
Ces échéances trimestrielles tombent comme des couperets pour de nombreux chefs d’entreprise, et ce malgré leurs efforts d’anticipation.
Et vous, comment vous organisez-vous ? Avez-vous déjà demandé des délais auprès de l’Urssaf ? Avez-vous obtenu gain de cause ? Faites-nous part de votre ressenti et de votre expérience.
Pour partager votre point de vue et écouter nos experts, rendez-vous au prochain Salon SME (ex Salon des micro-entreprises). Pour y participer, pensez à réserver dès maintenant votre pass gratuit !
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